Macron cherche à promouvoir le modèle économique capitaliste, qui doit son efficacité à l’exploitation des travailleurs.
Pour cela, il considère que la meilleure méthode consiste à détourner les salariés des revendications sociales, en proposant d’ostraciser toutes les organisations qui les préconisent (syndicats CGT et FO, partis LFI et, dans une moindre mesure, PCF), et à favoriser, celles qui revendiquent d’autres objectifs (syndicats CFDT et CGC, partis d’extrême droite et centristes).
Sa seule ligne de conduite est de favoriser, par tous les moyens, la compétitivité des entreprises françaises, et l’attractivité commerciale d’un pays comme la France : baisse des coûts directs (salaires, impôts) et indirects (avantages sociaux, services publics). soutien à l’innovation et à la formation, partenariats avec des pays partageant ses valeurs (USA, Union Européenne, Israël, Japon, Australie, entre autres).
Mais les temps sont difficiles pour atteindre ses objectifs : guerres en Ukraine et en Israël, menaces de krachs boursier et financier, terrorisme islamiste radical, dictatures impérialistes (Russie, Chine), crises sanitaires (covid 19).
Le principal écueil est l’augmentation de la pauvreté en France, ce qui peut déclencher une crise sociale importante comme lors de l’épisode des gilets jaunes. Comme cela se voit, il faut à tout prix détourner l’attention vers d’autres objectifs : crise migratoire fantasmée (quitte à favoriser l’extrême droite), enjeux environnementaux justifiés avec adoption de comportements vertueux (lutte contre le réchauffement climatique, contre la déforestation, contre les pollutions en tout genre), enjeux sociétaux justifiés (avancement des droits des femmes, lutte contre le racisme de toute nature, avancement des droits des handicapés).
La situation financière de la France est très mauvaise bien que stabilisée, avec une dette cumulée de 110 % du Produit Intérieur Brut (contre 120 % aux USA, 150 % en Italie et 250 % au Japon, entre autres), un endettement qui s’accroît inexorablement malgré les acrobaties oratoires du ministre de l’économie Bruno Le Maire.
Dans un congrès de PME (Petites et Moyennes Entreprises), Macron a pu développer, sous les applaudissements, la nécessité de ne pas favoriser la redistribution des bénéfices vers les salariés, car cela nuit au développement des entreprises. Rien de bien neuf, car vers la fin du 19ème siècle, les patrons hurlaient déjà à la ruine de l’économie, quand les syndicats et ce que l’on appelait les partageux réclamaient la journée de 8 heures, revendication mondiale à l’origine de la journée fériée du 1er mai.
Macron propose aussi, par des avantages fiscaux, d’attirer des investisseurs étrangers pour développer des usines et des sièges sociaux en France, comme le fait l’Irlande. Pour cela, il a accueilli récemment, en grande pompe, au château de Versailles, 200 chefs d’entreprises étrangères, pour leur vanter l’attractivité de la France, pour y investir. Cela fonctionne puisque la France est devenu le premier pays de l’Union Européenne à accueillir des sociétés étrangères.
Cependant, compte tenu de la fin du quoiqu’il en coûte, cette attractivité de la France va diminuer. Mais pas de « French bashing » prévu comme entre 2010 et 2015.
La publication par le président américain du décret de l’IRA (Inflation Reduction Act) pour juguler l’inflation américaine, montée jusqu’à 9 % en 2022, va projeter une concurrence exacerbée des USA, en violation des règles anti-concurrentielles de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Cela devient nécessaire pour les USA, car, dans les 3 ans qui viennent, selon l’Usine Nouvelle , seuls 22 % des filiales de grands groupes états-uniens anticipent une évolution positive de la situation économique dans leur secteur d’activité (contre 74 % en 2022) et ceux qui envisagent une dégradation sont 34 % (contre 4 % en 2022).
Une autre façon de faire «suer le burnou » serait bien sûr la dictature, comme en Chine. Mais, heureusement, on n’en est pas là en France.
La manière de Macron de favoriser l’extrême droite est honteuse, à l’image de ce qui se passe dans le monde entier. Comme le montre l’avènement futur de régimes autoritaires en Argentine et aux Pays-Bas. Ce n’est pas la bonne solution, même si la plupart des partis d’opposition ne proposent pas mieux.
Le temps se couvre : une crise sociale grave lui pend au nez,
Le recours à l’extrême droite est une fuite en avant vers le pire, même si la présidence d’extrême droite italienne de Giorgia Melloni n’est, pour l’instant, pas dictatoriale.
Macron préfère la dictature fasciste plutôt que les désordres sociaux, les manifestations contre la pauvreté et la révolte violente de la jeunesse.
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