Cher J-P,
Je doute de la capacité de DSK de changer la face du monde, avec ou sans libido.
Son point de vue est bien documenté, mais ses conclusions me paraissent erronées.
La pandémie du coronavirus est un révélateur d'une situation économique mondiale préexistante menacée de krach financier. Je reconnais qu'elle est dévastatrice sur les deux plans, sanitaire comme économique.
Et toutes les mesures envisagées de soutien financier ou budgétaire au sortir de cette pandémie sont des palliatifs provisoires nécessaires permettant de passer le cap, tout en aggravant une situation financière dégradée,
La question n'est plus de savoir si la mondialisation est bénéfique ou pas.
La seule issue positive qu'envisage DSK est la destruction créatrice de Joseph Schumpeter, où l'innovation issue de la révolution numérique permettrait de sortir par le haut d'une période de stagnation et de conflits, grâce aux emplois générés par les produits nouveaux ainsi engendrés.
Le capitalisme manque de régulation, comme l'avait bien analysé l'anthropologue Karl Polanyi. Il ne peut s'auto-réguler harmonieusement en convergeant vers un optimum, au croisement de ses différentes contraintes.
Nous allons vivre une période d'instabilité d'où tout peut émerger, le meilleur comme le pire, le socialisme comme la barbarie. Comme le disait Rosa Luxembourg, assassinée et jetée dans le canal par des militaires en 1919, sur ordre du social-démocrate Gustav Noske, dit le chien sanglant, frayant la voie au nazisme.
Amicalement.
Raoul
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