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Photo du rédacteurRaoul Salzberg

La chèvre rugit quand le lion la protège (proverbe africain)

Dernière mise à jour : 31 mai




La rhétorique guerrière en Ukraine du président français


Le président français Emmanuel Macron menace la Russie d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, pour contenir l’avancée des troupes russes, avec une percée du front en plusieurs endroits. Il bombe le torse et gonfle ses muscles pour montrer sa détermination, au nom de la défense de la démocratie menacée par le tsar Vladimir Poutine.


Mais il est incapable d’affronter seul l’ogre russe, et compte donc sur le soutien des autres démocraties occidentales, américains et européens en tête. Sa proposition d’envoyer un corps expéditionnaire en Ukraine a été fraîchement accueillie par les autres nations occidentales, car cela déclencherait une 3ème guerre mondiale, aux résultats incertains, et aux dégâts catastrophiques. L’italien Mattéo Salvini lui conseille même d’aller se faire soigner.


Il se met à prendre un air martial, pour la défense de ce qu’il appelle la civilisation occidentale. Il actualise ainsi les vieilles recettes impérialistes du passé, celles d’avant la guerre de 1914, pour relancer un conflit mondial. Mais son activisme ne prend pas, car les soutiens qu’il attend sont très réservés, à l’image des américains, actuellement en pleine campagne électorale pour les présidentielles de novembre 2024. Le lion américain ne répond pas présent aux appels pressants de la chèvre française qui, de ce fait, rugit dans le vide. Son analyse d’un risque de voir l’impérialiste Poutine attaquer l’Europe de l’Ouest, est complètement erronée : Poutine a toutes les peines du monde à gagner la guerre en Ukraine, et n’a pas les moyens d’affronter la coalition regroupée dans l’OTAN, même avec le soutien très vacillant de la Chine.


La France et son ancien empire colonial


La France qu’il incarne est une petite nation dans un monde de brutes et est plus menacée par la résurgence de partis d’extrême droite, aux relents de nazisme nauséabonds. Ses accents anti-islamiques actuels, conjugués avec des appels à la défense de la soi-disant démocratie en Israël, pratiquant une guerre génocidaire à Gaza, font le jeu des fascistes français.


La France macronienne a été éjectée de l’Afrique francophone et a du mal à s’imposer dans ses quelques colonies restantes, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie. Les jeunes kanaks se révoltent violemment en clamant un mal-être effrayant avec une misère grandissante, un sous-emploi important, et le constat qu’ils sont sans avenir.


La réindustrialisation de la France


Sa principale préoccupation actuelle est de rendre la France attractive pour les investisseurs étrangers dans l’industrialisation. Il y parvient en proposant une fiscalité avantageuse. Le sommet « Choose France » du 13 mai 2024 au château de Versailles a été un succès, avec des projets de sites industriels en France, comme pour les sociétés Astrazeneca et Microsoft. La France est devenue le pays d’Europe attirant le plus d’entreprises étrangères.


Mais cette politique de réindustrialisation se paie par des mesures antisociales (comme contre les retraités et les chômeurs) afin de réduire les coûts de fabrication en France. Cette politique pour favoriser les plus riches, actionnaires ou chefs d’entreprises, se fait au détriment de la population, dont la classe moyenne se paupérise rapidement. Même si parfois, il est obligé de lâcher du lest devant la contestation sociale, avec le « quoiqu’il en coûte », comme pour les gilets jaunes ou les agriculteurs.


En cette fin sinistre du règne macronien, un combat sans merci doit être mené contre le racisme et l’antisémitisme, contre tous ceux qui incarnent ce retour en arrière funeste, c’est-à-dire l’extrême droite. Contre ceux qui veulent remettre en cause cet acquis de la Révolution française de 1789 qu’est le droit du sol, qui a remplacé le droit du sang précédent de la royauté.


Le redressement du pays passe par la priorité des revendications sociales et le refus du repli anti-migrant.


Le monde vit la fin de l’hégémonie occidentale


2 guerres fratricides catastrophiques se déroulent sous nos yeux ébahis :


  • Le conflit déclenché en Ukraine le 24 février 2022 par Vladimir Poutine, nouveau tsar russe s’appuyant sur la religion orthodoxe, oppose russes et ukrainiens que pourtant tout réunit, l’Ukraine étant le berceau de la Russie tsariste.

  • En Israël, le génocide perpétré par l’armée israélienne à Gaza, oppose des juifs et des palestiniens qui constituent un quasi même peuple, surtout avec la composante séfarade des juifs. Car le peuple juif en tant que tel n’existe plus que par des traditions maintenues depuis 2 millénaires, les juifs proprement dits étant les descendants de juifs convertis.


La source de ces 2 conflits aberrants réside dans la volonté du monde occidental, américain et européen essentiellement, de conserver leur hégémonie, aujourd’hui mise à mal par un nouvel axe constitué par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et leurs alliés. Ces conflits sont aussi alimentés par la crise mondiale du capitalisme, qui ne se maintient que par l’exploitation accrue des populations du monde entier. Certains veulent y voir le résultat d’un complot judéo-maçonnique dirigeant la finance mondiale, ressassant une invention de sombres complotistes, héritiers du nazisme hitlérien et des fanatiques de la période tsariste qui avaient rédigé un brulôt appelé « le protocole des sages de Sion ».


Le monde vit aujourd’hui une période de capitalisme débridé, avec des bourses crevant des sommets, comme Wall Street où le Dow Jones atteint plus de 40000 points, des monnaies artificielles comme les cryptomonnaies grimpant à des sommets faramineux : le bitcoin, parti de 25 $ il y a 15 ans, a atteint 70 000 $, pour retomber à 62000 $. Mais aussi l’or comme valeur refuge, qui valait 35 $ l’once, après les accords de Bretton Wood de 1946, quand Nixon a décidé en août 1971 de le rendre inconvertible, atteint aujourd’hui 2320 $. Ou le bilan des banques centrales, qui sert à payer les dettes d’État à tout va avec l’assouplissement quantitatif (« Quantitative Easing »), montant à des sommets, la FED en tête (banque centrale américaine) avec un bilan de plus de 6000 milliards de $. Ceci est produit par la planche à billets. Les investisseurs en bourse contribuent à cette course effrénée, craignant, à chaque étape, de rater le train des bonnes occasions, avec le FOMO (« Fear Of Missing Out »).


Cette fuite en avant des capitalistes générant des enrichissements énormes, est conjuguée avec une corruption généralisée. Les querelles byzantines sur l’augmentation ou la diminution des taux de base bancaires, chargés de contrôler l’inflation, ne font que masquer l’état ahurissant des finances mondiales. Cette frénésie financière est donc contrôlée tant bien que mal par les grands argentiers des banques centrales, mais ne peut que fatalement déboucher sur un krach financier mondial.


Le monde vit aujourd’hui une période de capitalisme débridé, avec des bourses crevant des sommets, comme Wall Street où le Dow Jones atteint plus de 40000 points. Des monnaies artificielles comme les cryptomonnaies grimpent à des sommets faramineux : le bitcoin, parti de 25 $ il y a 15 ans, a atteint 70 000 $. L’or comme valeur refuge, qui valait 35 $ l’once, après les accords de Bretton Wood de 1944 (avec un dollar servant de monnaie de référence gagée sur l’or, dont le but était d’éviter une crise financière comme en 1929, après l’étalon or qui prévalait avant 1914), atteint aujourd’hui près de 2400 $, après que Nixon a décidé en août 1971 de le rendre inconvertible, instaurant des changes flottants et induisant une spéculation accrue (produits dérivés). Le bilan des banques centrales, qui sert à payer les dettes d’État à tout va avec l’assouplissement quantitatif (« Quantitative Easing »), monte à des sommets, la FED en tête (banque centrale américaine) avec un bilan de plus de 6000 milliards de $. Ceci est produit, de manière entièrement artificielle et hors orthodoxie financière, par la planche à billets. Les investisseurs en bourse contribuent à cette course effrénée, craignant, à chaque étape, de rater le train des bonnes occasions, avec le FOMO (« Fear Of Missing Out »). Tant que cela tient, ils s’enrichissent, à condition de fuir au bon moment si cela craque, ce qui s’appelle le «Bank run ».


Cette fuite en avant des capitalistes génére des enrichissements énormes. Les querelles byzantines sur l’augmentation ou la diminution des taux de base bancaires, chargés de contrôler l’inflation, ne font que masquer l’état ahurissant des finances mondiales, où un pays comme la France a un déficit énorme de 110 % de son PIB, n’étant pas la plus mal lotie. Cette frénésie financière, surveillée tant bien que mal par les grands argentiers des banques centrales, cette fuite en avant, ne peut que fatalement déboucher sur un krach financier mondial, comme en 1929.


L’humanité est menacée aujourd’hui dans son existence, par un chaos économique et une 3ème guerre mondiale. Tout doit être mis en œuvre pour éviter cela, et c’est encore possible


Un cycle se termine, avec le risque d’une conflagration mondiale catastrophique, avec les soubresauts d’un capitalisme décadent en bout de course.


Le capitalisme a fait son temps, après une période progressiste qui s’est achevée, manifestée par l’augmentation, en un siècle de l’espérance de vie qui, en France a doublé, passant de 40 ans à 80 ans.


Le capitalisme ne survit aujourd’hui que par des artifices financiers menaçant d’exploser. Il est temps de passer à une autre forme de société, où le résultat de la production, son bénéfice, doit être distribué à l’ensemble de la population, de manière équitable.


Comme au temps de la fin de la royauté, dont la justification consistait dans la protection de la population, ce rôle étant devenu désuet, il est temps aujourd’hui, de la même manière, de changer d’organisation économique, de se diriger vers la fin du capitalisme qui ne justifie plus de son efficacité économique.


Le monde est à reconstruire sur de nouvelles bases, marquant la fin d’une division entre exploiteurs et exploités, la fin de la lutte de classe, au sens marxiste du terme.


Le président français voudrait nous mener vers un monde réservé aux plus riches, le reste de la population étant asservie, et conditionnée à accepter son sort misérable. Comme l’avait bien décrit Aldous Huxley dans son livre « Brave new world » (« Le meilleur des mondes »), paru en 1932.


La chèvre française essaie de rugir dans ce sens, protégée par le lion américain, ne faisant ainsi qu’accroître les dangers de catastrophe mondiale.



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